Najet Vallaud-Belkacem et Benjamin Michallet "Réfugiés, ce qu’on ne nous dit pas"

Rubrique : DONNÉES ET ANALYSES

Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d’Asile, et Benjamin Michallet, juge assesseur à la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), viennent de publier un intéressant ouvrage intitulé :

Réfugiés. Ce qu’on ne nous dit pas (Stock, 270 pages)

Ci-attaché un fichier comportant des extraits de ce livre :
– la couverture
– la table des matières
– l’introduction
– la "quatre de couverture" (mal lisible)

Najet-Vallaud Belkacem s’est exprimée à deux reprises, au début du mois de juillet 2025, à l’occasion de la sortie de ce livre, et a notamment dit son indignation devant les "instrumentalisations politiques abjectes que subissent les questions migratoires depuis de nombreuses années".

Le 9 juillet dans un entretien publié par Le Monde sous le titre : Sur les questions migratoires, on aimerait que les gouvernants s’en tiennent aux chiffres, aux faits, à la science »
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Ci-attaché et (pour les abonnés) :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/07/09/najat-vallaud-belkacem-sur-les-questions-migratoires-on-aimerait-que-les-gouvernants-s-en-tiennent-aux-chiffres-aux-faits-a-la-s:cience_6620091_3232.html

Le 11 juillet dans un article cosigné avec Benjamin Michallet publié dans AOC (Analyse Opinion Critique) et titré Pour un traitement éthique des migrations dans le Débat public.
Ci-attaché et (pour les abonnés) :
https://aoc.media/opinion/2025/07/10/pour-un-traitement-ethique-des-migrations-dans-le-debat-public/

Voici le dernier échange dans l’entretien donné au Monde (on appréciera l’humour de la première phrase de la réplique de Najat Vallaud-Belkacem)

Question : Une partie de la droite accuse la gauche d’être dans le déni, concernant le lien entre immigration et sécurité. En 2022, Emmanuel Macron avait déclaré qu’« au moins la moitié des faits de délinquance viennent de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titre »…

Réponse : Il y a chez les étrangers une surreprésentation des délits en lien avec la situation administrative, tout comme chez les banquiers une surreprésentation des délits en col blanc. S’agissant de la criminalité, qu’il ne me viendrait pas une seconde à l’esprit de minimiser, les études, partout, nous apprennent que les nouveaux venus n’en changent pas la physionomie. La seule chose qui change, c’est une couverture médiatico-politique des crimes, surfocalisée sur les auteurs étrangers et qui passe les autres sous les radars. Face à ce matraquage, on aimerait que les gouvernants s’en tiennent aux chiffres, aux faits, à la science. Qu’ils prennent conscience que la désinformation en cours les emportera à leur tour. Qu’elle nous emportera tous. Car, quand on réduit les droits des étrangers, on finit toujours par atteindre aussi les nôtres. Il est temps pour les citoyens de se ressaisir de ces sujets.

Et voici, extraits de l’article cosigné avec Benjamin Michallet dans AOC, une phrase clef et le conclusion :

Les illustrations de l’immigration empoisonnent notre débat public et entretiennent des imaginaires falsifiés, savamment animés par les populistes face auquel les partis humanistes restent encore trop amorphes.

Sortir de l’impasse sur la question migratoire nécessite décidément que chaque acteur se demande comment se comporter de façon plus éthique. C’est sans doute plus coûteux dans un premier temps que de se contenter de la paresse intellectuelle et du cynisme. Mais tellement plus rentable à terme.