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Islamophobie : les origines du mal (Corine Fouteau, Mediapart, 10 mai 2025)

lundi 2 juin 2025

Rubrique : DONNÉES ET ANALYSES

Islamophobie : les origines du mal

Article de Corine Fouteau dans Médiapart (10 mai 2025)

Ci-joint et (pour les abonnés) :

https://www.mediapart.fr/journal/france/100525/islamophobie-les-origines-du-mal

Corine Fouteau est historienne, spécialiste de l’immigration, et, depuis 2014, présidente et directrice de rédaction de Mediapart.

Elle présente ici, partant de l’actualité la plus récente (assassinat d’Aboubakar Cissé le 25 avril dans une mosquée), une analyse historique très riche du phénomène de l’islamophobie en France, de son instrumentalisation et de sa perception.

En voici l’introduction :

Les réactions politico-médiatiques à l’assassinat d’Aboubakar Cissé donnent à voir de manière crue l’accablant spectacle d’une France enfermée dans le déni. À la confluence de la dette coloniale et de l’échec néolibéral, l’islamophobie doit être combattue comme l’un des avatars du refus de l’égalité.

une phrase-clef :

Que la controverse dans l’espace politico-médiatique persiste à se concentrer avec autant de virulence sur l’usage du terme « islamophobie » montre combien s’est banalisée l’indifférence à l’égard des actes anti-musulmans, dont les statistiques du ministère de l’intérieur ne parviennent pas à rendre compte. :

et la conclusion :

L’extrême droite n’a pas encore franchi le « barrage » électoral de l’élection présidentielle, mais ses obsessions s’infiltrent profondément dans la société, grâce aux élites médiatiques et politiques.

Inverser la donne suppose déjà d’accepter de nommer l’islamophobie, puis de regarder l’histoire coloniale en face et de refuser les logiques de mise en concurrence découlant de la destruction de l’État social. Bref, cela suppose de rétablir une « République indivisible, laïque, démocratique et sociale » digne de ce nom.

Une République qui assurerait « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Comme l’exige l’article premier de la Constitution.