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Kamel Daoud ou la complexité d’une nouvelle reconnaissance (Le matin d’Algérie)
lundi 11 novembre 2024
Rubrique : DONNÉES ET ANALYSES
Le sort du peuple algérien et la promotion de son amitié avec le peuple français, au delà des vicissitudes de l’histoire, est une préoccupation majeure du MRAP et de ses associations amies, au premier rang desquelles figure l’Association Josette et Maurice Audin (AJMA).
L’attribution du prix Goncourt à Kamel Daoud pour le roman Houris, qui a trait à l’Algérie de la "décennie sanglante" (1992 - 2002), est l’occasion de porter un regard sur le peuple algérien, son histoire récente et sa situation présente
Au côté des nombreux commentaires parus en France sur cet ouvrage et sur son auteur, nous signalons ici une voix venue d’Algérie. Le site "Le matin d’Algérie" (voir ci-dessous) a publié un dossier d’où nous extrayons l’article de Bouzid Amirouche titré
Kamel Daoud ou la complexité d’une nouvelle reconnaissance
Houris
Ci-attaché ou téléchargeable par le lien
https://lematindalgerie.com/kamel-daoud-ou-la-complexite-dune-nouvelle-reconnaissance/
Nous remercions Pierre Mansat, ex président de l’Association Josette et Maurice Audin, pour avoir attiré notre attention sur cet article.
En voici l’introduction :
Le prix Goncourt 2024 décerné à Kamel Daoud pour son roman Houris est bien plus qu’une récompense littéraire, il suscite des réflexions sur le rôle de l’écrivain algérien dans l’espace francophone et international.
Kamel Daoud, écrivain et journaliste, occupe une position complexe : il exprime, avec une voix incisive, une critique des réalités algériennes contemporaines, tout en étant perçu par certains comme un intellectuel éloigné des préoccupations quotidiennes de son pays d’origine.
et la conclusion :
La consécration de Houris par le prix Goncourt dépasse le seul talent de son auteur ; elle ouvre la voie à une réflexion plus large sur la place de l’écrivain algérien dans le contexte postcolonial et ses rapports complexes avec son pays d’origine. En donnant une voix, même muette, à ceux qui ont été réduits au silence, Kamel Daoud crée un espace où la mémoire algérienne peut se reconstruire.
Ce prix pourrait renforcer son engagement auprès de ceux qui, en Algérie, aspirent à un discours libre et libérateur, mais il demeure pour Kamel Daoud un défi : celui de regagner la confiance d’un lectorat algérien qui attend des récits connectés à leurs luttes quotidiennes, au-delà des attentes de la scène littéraire internationale.
En fin de compte, le parcours de Kamel Daoud questionne le rôle de l’écrivain exilé dans un monde où la littérature reste l’un des moyens les plus puissants pour rétablir une vérité, à condition que cette dernière soit en phase avec ceux qui continuent de vivre cette réalité.
Note sur "Le matin d’Algérie" (Wikipedia) :
Le Matin d’Algérie (https://lematindalgerie.com) est un journal électronique quotidien algérien francophone en ligne qui se veut le successeur du journal papier, Le Matin2 fermé par les autorités algériennes en juillet 20043,4. Ses initiateurs, veulent poursuivre la voie tracée par le quotidien Le Matin arbitrairement suspendu depuis juillet 2004, peut-on lire dans la présentation du site web du journal.