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Pour la reconnaissance du massacre de Thiaroye. Lettre au Président de la République

lundi 8 septembre 2025

Rubrique : NOUVELLES DES LUTTES

Symbole odieux de la répression coloniale de la France à l’encontre de ceux-là même qui l’avaient servie durant la seconde guerre mondiale, le massacre de tirailleurs sénégalais à Thiaroye (à proximité de Dakar) le décembre 1944 n’a toujours pas fait l’objet de reconnaissance officielle de la responsabilité de notre pays.

La lutte pour la reconnaissance de ce crime est l’une de celles menées dans le collectif "Secret Défense, un enjeu démocratique".

Elle concerne le MRAP au premier chef, de même, par exemple, que celles relatives au sort de Maurice Audin ou d’Henri Curiel, qui ont fait récemment aussi l’objet d’articles sur ce site du comité local de Nanterre.

Ce combat est mené par Armelle Mabon, qui en avait parlé à Nanterre le 30 janvier 2024 lors de la session organisée par le MRAP, avec le concours du collectif "Secret Défense", pour honorer Josette Audin, à l’approche du cinquième anniversaire de sa mort, et Pierre Audin, décédé quelques mois plus tôt.

Armelle Mabon vient d’adresser au Président de la République, le 2 septembre 2025, une "lettre ouverte" très argumentée :

https://blogs.mediapart.fr/armelle-mabon/blog/020925/massacre-de-thiaroye-lettre-ouverte-au-president-emmanuel-macron

En voici le préambule :

Monsieur le Président
D’après la presse, lors de votre rencontre du 27 août dernier, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye vous a invité à la commémoration du 81e anniversaire du massacre de Thiaroye le 1er décembre 2025. Depuis le funeste 1er décembre 1944, le contentieux est lourd par cette volonté de poursuivre l’obstruction à la manifestation de la vérité sur ce massacre commis par l’armée française.

et la conclusion :

En 2014 et 2024, l’État français a évoqué un cri de colère le 1er décembre 1944 qui n’est qu’une invention. Ces hommes avaient réclamé leurs justes droits avant le 1er décembre, ont été rassemblés sur ordre des officiers pour être assassinés et condamnés à tort. Il s’agit bien d’une exécution extra-judiciaire. Le cri de colère pourrait retentir si ce dossier mémoriel n’est pas traité avec toute la diligence qui s’impose et la transmission de toutes les archives que possède l’État français.

Par ailleurs Armelle Mabon informe que la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) a admis la requête du fils de Souleymane Doucouré, résistant et rescapé du massacre