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"Marianne" 18 octobre 2023 Charge scandaleuse contre les associations d’aide aux migrants

dimanche 22 octobre 2023

Rubrique : NOUVELLES DES LUTTES

L’hebdomadaire Marianne publie dans son numéro daté du 18 au 25 octobre 2023 un dossier, motivé par l’assassinat de Dominique Bernard, professeur à Arras, titré :

Combien de morts faudra-t-il encore ... ?

Parmi de nombreux articles tendancieux composant ce dossier, poussant à une politique plus répressive, ce qui est particulièrement nocif en cette période de préparation d’une n-ième loi sur l’immigration, on relève ici celui (par lequel le MRAP est directement concerné) titré :

Combien de morts faudra-t-il encore pour que les associatifs cessent d’être complices ?

En pièce jointe copie de cet article et sommaire du numéro

Dans un faisceau d’erreurs, d’approximations et de calomnies, on notera la mise en cause de la CIMADE, de RESF et du MRAP pour l’action, en 2014, ayant permis le respect des droits de la famille Mogouchkov, sur le point d’être expulsée alors que Mohammed, qui en 2023 assassinera Dominique Bernard, était enfant.

Tout au long de l’article l’action d’aide aux migrants de La Cimade est particulièrement ciblée.

Au delà d’un délire journalistique, qui contribue au climat délétère ayant conduit à une vague d’insultes contre le MRAP et la CIMADE, on déplorera notamment les déclarations de Didier Leschi, directeur de l’OFII (Office français de l’intégration et de l’immigration), auteur de "Ce grand dérangement : l’immigration en face" (Tract Gallimard n°22, 2020), citées dans cet article :

La difficulté pour l’État, c’est que des associations comme la Cimade postulent à des marchés publics comprenant un cahier des charges précis, alors qu’une partie importante de leurs salariés est fondamentalement hostile à la politique publique qui correspond à ce cahier des charges

et

Le problème de fond, c’est que l’idée même d’une maîtrise des flux migratoires et du principe de reconduite à la frontière est contestée, le plus souvent sans l’assumer explicitement par toute une série de milieux dont les associations ne sont que la pointe avancée.

Il y a lieu de s’indigner aussi devant l’amalgame figurant dans les propos cités de "notre source de la CNDA" (Commission Nationale du Droit Asile) :

L’État est contraint par un écosystème très puissant qui favorise les migrations : les avocats, les réseaux de passeurs, la haute fonction publique, les diasporas, les associations auxquelles il verse de l’argent pour conseiller les demandeurs d’asile contre lui.