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"Robert Badinter. L’exigence de justice" Par Christine Lazerges, La revue des droits de l’homme
jeudi 7 mars 2024
Rubrique : DONNÉES ET ANALYSES
Dans La revue des Droits de l’homme, (n° 25 , 2024) un article de Christine Lazerges, ex-présidente de la CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’homme) :
Robert Badinter. L’exigence de justice
Ci-attaché et accessible par :
https://journals.openedition.org/revdh/19590
En voici deux extraits, relatifs à des aspects de la personnalité de Robert Badinter qui ne sont pas ceux qui ont été le plus mis en évidence dans les hommages qui lui ont été rendus après sa mort
1. Son attachement à la CNCDH
N’était-il pas d’abord un défenseur acharné des droits humains ? Il en apporta la preuve dans toutes les fonctions et tous les mandats qu’il a exercés, y compris au sein de la Ligue des droits de l’homme et de nombreuses autres associations ou institutions. Pour cette raison, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), « cette compagnie de vigilants » ainsi qu’il la nommait, l’intéressait particulièrement par sa liberté d’expression dans ses avis, libérée qu’elle est des contraintes d’un assujettissement quelconque, sauf celui du respect des libertés et droits fondamentaux.
2. Son rôle de précurseur pour la "justice restaurative"
Le ministre de la justice, Robert Badinter, est aussi celui qui lança la première politique publique d’information et d’aide aux victimes d’infractions pénales à la Chancellerie et dans les départements. Indemnisation du dommage subi par la victime et réparation de la personne victime préfigurent dès le début des années 1980 une justice restaurative. Le savoir des victimes et leurs attentes deviennent une source non négligée dans la fabrication de la loi.
On peut rappeler ici que la justice restaurative est au centre du film, sorti en 2023, Je verrai toujours vos visages, réalisé par Jeanne Herry
