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L’externalisation des politiques migratoires européennes (Vidéo de Migreurop et le CCFD-Terre Solidaire)
vendredi 7 juillet 2023
Rubrique : OUTILS PÉDAGOGIQUES ET INFORMATIONS PRATIQUES
Vidéo sur l’externalisation des politiques migratoires européennes
https://migreurop.org/?lang_nav=fr
Cette vidéo courte et pédagogique a été réalisée par Migreurop et le CCFD-Terre Solidaire
En voici la présentation (diffusée le 22 juin 2023)
Migreurop documente depuis sa création l’externalisation des politiques migratoires européennes. Ces politiques d’externalisation ont pour objectif de tenir les exilé·e·s au plus loin de l’espace européen en sous-traitant la gestion des mouvements migratoires aux pays dits « tiers » (d’origine ou de transit), quelles qu’en soient les conséquences sur les droits des personnes migrantes. Par le biais d’un marchandage, l’UE et ses États membres se déchargent ainsi sur des pays non-membres des obligations qui leur incombent en vertu des conventions internationales qu’ils ont ratifiées.
L’externalisation fonctionne selon quatre principes :
Délocalisation : Les pays européens délocalisent le contrôle frontalier et exportent leurs politiques migratoires répressives dans des États dits « tiers » qui ne sont pas soumis aux mêmes lois et obligations en matière de respect des droits des personnes. Ils déplacent ainsi de fait les frontières européennes au-delà du territoire européen.
Sous-traitance : L’UE délègue le contrôle migratoire à des États non-membres, transformés en garde-frontières d’une Union européenne qu’ils aspirent à rejoindre (comme les pays des Balkans) ou dont ils sont en partie dépendants (comme le Maroc, le Niger ou la Turquie).
Privatisation : Les États délèguent également de nombreuses prérogatives à des acteurs privés, comme les compagnies aériennes qui deviennent elles aussi garde-frontières, tandis que les demandes de visas sont gérées par des sociétés privées, tout comme la sécurité dans les camps d’exilés.
Déresponsabilisation : En externalisant leurs politiques migratoires dans des pays non-signataires des principaux textes internationaux de protection des personnes migrant·e·s et réfugié·e·s, l’UE et les États européens contournent le droit. Ils cherchent à invisibiliser les violations des droits des personnes migrantes et fuient leurs responsabilités.
L’externalisation bafoue en toute impunité les droits des personnes exilées et met leurs vies en péril. Elle n’empêche pas les migrations, mais les rend plus dangereuses. Stop à l’externalisation et à l’impunité des États !