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Déclaration : La responsabilité de l’État dans le recours à la torture pendant la guerre d’Algérie doit être reconnue

lundi 4 novembre 2024

Rubrique : APPELS ET COMMUNIQUÉS

Torture en Algérie : « Sans un retour sur cette page sombre de son histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives »

Déclaration mise en ligne sur l’édition numérique du Monde le 31 octobre 2024, ci-attachée et téléchargeable (pour les abonnés au Monde) par le lien :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/31/torture-en-algerie-sans-un-retour-sur-cette-page-sombre-de-son-histoire-rien-ne-preserve-la-republique-francaise-de-retomber-dans-les-memes-derives_6368603_3232.html

En voici le préambule :

La reconnaissance par l’Elysée de la pratique de la torture ne peut être imputée à une minorité de combattants français en Algérie, soulignent plus de 80 personnalités, dans une tribune au « Monde », rendant public leur soutien à « L’ Appel du 4 mars ».

et la conclusion :


Signataire de l’« Appel du 4 mars », l’avocat Henri Leclerc, mort le 31 août, a mis en garde : « L’Etat n’est ni fasciste ni raciste, mais il y a une faiblesse dans son contrôle qui permet le pire. » Le pire, symbolisé par la pratique de la torture durant la guerre d’Algérie. La reconnaissance que la torture a été théorisée, enseignée, pratiquée, couverte et exportée par les gouvernements d’un Etat signataire des conventions de Genève est indispensable pour notre présent et notre avenir. Sans un retour sur cette page sombre de son histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives. Il ne s’agit pas de repentance, mais d’un acte de réaffirmation et de confiance dans les valeurs de la nation.

C’est cette claire reconnaissance au plus haut niveau de l’Etat et ce travail de recherches historiques et juridiques que demandent les citoyens et citoyennes signataires de l’« Appel du 4 mars » de 24 associations pour la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans le recours à la torture lors de la guerre d’Algérie.

"L’Appel du 4 mars" auquel il est fait référence ici avait été lancé le 4 mars 2024 par 21 organisations, dont le MRAP, la LDH, SOS Racisme, l’association Josette et Maurice Audin... Il était titré : Pourquoi une demande de reconnaissance de la responsabilité de l’État dans le recours à la torture lors de la guerre d’Algérie ?. Il est accessible par le lien :

https://www.ldh-france.org/pourquoi-une-demande-de-reconnaissance-de-la-responsabilite-de-letat-dans-le-recours-a-la-torture-lors-de-la-guerre-dalgerie/

En outre une liste de signataires individuels (plus de 80) est accessible par le lien : https://appel4mars.fr/signataires.html

On y trouve notamment des membres de l’Association Josette et Maurice Audin (François Demerliac, Gilles Manceron, Pierre Mansat, Henri Pouillot, Fabrice Riceputi, Alain Ruscio, Catherine Teitgen-Colly) ainsi que le président précédent et la présidente en exercice de la LDH (Patrick Baudouin et Nathalie Tehio).

N.B. Cette déclaration du 31 octobre 2024 a été publiée dans l’édition papier du Monde datée des 1er et 2 novembre 2024 sous un titre différent :
La responsabilité de l’État dans le recours à la torture pendant la guerre d’Algérie doit être reconnue