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Arras. Communiqués du MRAP : indignation devant le crime et refus de la récupération politique

mardi 17 octobre 2023

Rubrique : APPELS ET COMMUNIQUÉS

L’odieux attentat commis le 13 octobre, dans un lycée d’Arrras, par un jeune islamiste radicalisé a suscité une immense indignation, partagée par le MRAP. Son exploitation indigne pour stigmatiser les militants antiracistes, dont ceux du MRAP, qui avaient jadis pris position pour la défense des droits de la famille d’immigrés à laquelle appartient cet assassin, alors enfant, est condamnée par les associations concernées.

Le MRAP s’est exprimé à ce sujet le 14 octobre dans un communiqué titré :

Honteuse récupération d’un crime odieux

https://mrap.fr/honteuse-recuperation-d-un-crime-odieux.html

En voici le début

Vendredi 13 octobre, un homme armé de couteaux a tué un enseignant et fait trois blessés au lycée Gambetta, à Aras. Alors que nous allons commémorer l’assassinat, le 16 octobre 2020, de Samuel Paty, le MRAP est bouleversé et indigné par ce crime ; il présente à la famille et à ses collègues ses plus sincères condoléances.
Et puis il y a les charognards, qui ont vu là une belle occasion de déverser leur haine envers les organisations démocratiques, dont le MRAP, qui seraient de lointains responsables indirects de cet acte terroriste, en ayant participé dans le passé à un comité de soutien à cette famille arrivée en 2008.

et la conclusion :

Pour sa part, le MRAP continuera à fournir aux milliers de personnes qui, dans le monde, ont besoin de fuir les dictatures et la misère, le moyen de faire valoir tous leurs droits et de trouver une protection pour leur avenir. Et il continuera à demander des conditions d’accueil dignes et pérennes, qui ne poussent pas certains enfants à vivre une longue précarité susceptible d’engendrer, plus tard, des problèmes psychologiques et des dérives désastreuses.

Devant le volonté, dans les sphères gouvernementales comme dans les milieux de droite et d’extrême-droite, d’exploiter ce tragique évènement pour tenter de durcir encore des mesures répressives et liberticides dans la "loi immigration" en préparation, le MRAP s’est exprimé à nouveau, le 16 octobre, dans un communiqué titré :

Face à la barbarie, l’État de droit

https://mrap.fr/face-a-la-barbarie-l-etat-de-droit.html

En voici la conclusion :

Le Parlement doit examiner dans les semaines qui viennent un nouveau projet de loi sur l’immigration. Le MRAP entend que le texte respecte les déclarations et conventions internationales signées par la France, notamment la déclaration universelle des droits de l’Homme, la convention internationale des droits de l’enfant, la convention de Genève établissant le droit d’asile. Tout autre texte ferait régresser notre pays et contrairement aux apparences porterait atteinte à la sécurité de nos concitoyennes et concitoyens. On ne peut, en effet, vivre en paix quand d’autres sont privés de leurs droits.
Le MRAP s’honore d’avoir défendu en 2008 le droit de la famille M comme il s’attache à le faire lorsqu’il accompagne les personnes étrangères pour la reconnaissance de leurs droits. Il entend poursuivre son action en ce sens.

Le MRAP n’est pas seul dans cette lutte. On citera le communiqué de La Cimade titré :

Tenir bon, ensemble contre la déraison et la spirale de la haine

https://www.lacimade.org/tenir-bon-ensemble-contre-la-deraison-et-la-spirale-de-la-haine/

En voici un extrait :

Dans ce temps qui devrait être celui du recueillement et de la solidarité, le poison de la haine, de la division se répand à nouveau. Plusieurs responsables politiques et médiatiques, d’extrême-droite ou non, ont mis en cause les associations et les élu.e.s locaux mobilisé.e.s en 2014 contre l’expulsion de la famille du tueur présumé d’Arras. La Cimade refuse de faire le lien entre ce drame et la mobilisation intervenue il y a 10 ans au nom du respect des droits d’une famille. De même qu’elle refusera toujours de considérer les trajectoires des personnes prédictibles ou déterminées par des questions d’origine, de couleur de peau ou de religion.