Politis. 18 avril 2023, Tribune de Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH

Rubrique : NOUVELLES DES LUTTES

Dans le contexte des attaques envers la Ligue des Droits de l’Homme émanant de personnalités gouvernementales (Gérald Darmanin, Élisabeth Borne, Olivier Véran), son président d’honneur Pierre Tartakowsky a publié le 18 avril 2023, sous forme de tribune dans le journal Politis, un texte original, émouvant et stimulant titrée :

La Ligue des droits de l’homme, mille et un chemins de la citoyenneté

Cette tribune est consultable sur le site de la LDH :

https://www.ldh-france.org/19-avril-2023-tribune-de-pierre-tartakowsky-la-ligue-des-droits-de-lhomme-mille-et-un-chemins-de-la-citoyennete-dans-politis/

En voici le chapeau

Après les attaques de Gérald Darmanin et Élisabeth Borne envers la Ligue des droits de l’Homme, le premier s’interrogeant sur les subventions versées à l’association, la seconde évoquant des « ambiguïtés », son président d’honneur Pierre Tartakowsky retrace ici les conditions et les raisons de son adhésion à cette institution.

et la conclusion

L’actuel ministre de l’Intérieur et la Première ministre prennent place dans cette longue lignée de responsables politiques tristes et ridicules acharnés à nous convaincre que la liberté est un luxe, l’égalité une baudruche et la fraternité un mythe. Je les écoute conforter mon engagement, à leur manière détestable et, chaque matin, je remonte dans cette voiture roulant sous une pluie battante sur les mille et un chemins de la citoyenneté.

Nous associons ici à cette tribune un article d’Antonio Delfini et Julien Talpin, paru dans Le Monde (édition papier datée du 21 avril 2023), titré (dans l’édition numérique parue le 20 avril)

Ligue des droits de l’homme : « La répression des associations constitue l’ultime facette d’un mépris postdémocratique assumé »

Ci-joint ; lien (pour les abonnés) :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/20/ligue-des-droits-de-l-homme-la-repression-des-associations-constitue-l-ultime-facette-d-un-mepris-postdemocratique-assume_6170274_3232.html

En voici un extrait :

Pour justifier la position du ministère, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a d’ailleurs assumé : le problème serait que la LDH serait « politisée ». Est-il possible d’envisager une défense des droits humains apolitique ? De s’attaquer aux abus de pouvoir sans heurter les gouvernants ? Derrière ces menaces affleure la conception que le gouvernement – et bien au-delà nombre d’élus de tout bord – a des relations entre la société civile et les pouvoirs publics : les associations n’ont pas à faire de politique, à commenter ou critiquer les politiques publiques, sous peine de perdre leurs financements. On ne mord pas la main qui nourrit.